Comme le Colibri, apportons chacun notre petite goutte d'eau à la préservation de la Nature !   

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Archives 12/2017

Samedi 9 décembre 2017  Balade en raquette ou grosse chaussure dans la forêt du Grand Bois à La Croix de Chaubouret sur les traces des animaux dans la neige.

C’est une troupe réduite mais déterminée qui s’est élancée ce samedi sur les traces des animaux de la forêt du Grand Bois à partir de la Croix de Chaubouret. Les illuminations du 8 décembre avaient sans doute la veille refroidi quelques ardeurs… Toujours est-il que la neige était bien là ! Fidèle au rendez-vous que nous lui avions fixé !

1217.gif             Chacun assuma son rôle, Richard à la photo, Mathilde à la recherche de traces, Thierry à l’itinéraire, notre président Jean-François à encourager la queue du peloton, et Clotilde à partager avec tous ses connaissances sur l’identification des traces d’animaux : empreintes dans la neige, restes de cônes d’épicéa rongés par les écureuils ou mulots, troncs d’arbres érodés,… Nous n’avons certes pas vu d’animaux (sans doute nous ont-ils vus les premiers ?) mais nous avons appris assez de choses à leur sujet pour nous inciter à revenir dans quelques semaines et compléter notre bestiaire provisoire: chevreuil, écureuil, lapin. Et nous n’aurons toujours pas à craindre les chasseurs car, comme nous l’a laissé entendre Richard :

« Le code de l’environnement interdit par principe la chasse en temps de neige, et ce dans un souci de protection du gibier rendu vulnérable par une plus grande facilité de capture. Il permet toutefois au préfet d’autoriser la chasse en temps de neige dans un certain nombre de cas. En France, la chasse en temps de neige est donc réglementée par l’article R. 424-2 du code de l’environnement.

         En tout cas, à la nuit tombante et à l’issue d’une boucle de 3 heures dans la neige, c’est autour d’un vin chaud ou d’un chocolat chaud que nous avons repris nos esprits ; Homo sapiens fourbus mais heureux de ne plus avoir à rejoindre… une grotte.    

Publié le 14/12/2017 ~ 17:51  Haut

Vendredi 1er décembre 2017 Loup et Pastoralisme en France; état des lieux 2017 par Félicien Bros, berger savoyard, naturaliste et accompagnateur en montagne.    

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Bien que l’exercice fût délicat, c’est haut la main que Félicien Bros s’en est sorti pour nous parler du loup dans le milieu du pastoralisme en nous racontant son vécu en tant que berger en Savoie ou encore lors de voyages naturalistes.

Après un rappel sur l’espèce (super-prédateur opportuniste ayant un rôle de régulation des populations, Félicien nous explique que c’est un concurrent naturel de l’espèce humaine plutôt que son prédateur et qu’il véhicule encore aujourd’hui une mauvaise réputation bien que les cas d’attaques sur l’homme sont très rares en France. Le loup nous ignorerait plutôt selon ceux qui l’ont croisé.

Presque totalement disparu au début du 20ème siècle, il est protégé depuis 1976 par différentes lois et a fait son retour en colonisant maintenant tout l’arc alpin et les Pyrénées orientales. Ils seraient actuellement 360 individus en France au printemps 2017, comparé à 3000 en Espagne et 1500 en Italie.

Or la présence du loup a des conséquences sur le pastoralisme, comme nous l’explique Félicien Bros.

Car le loup vient se nourrir des bêtes des troupeaux et il chasse aussi bien la nuit que le jour, profitant d’un moment d’inattention.  2841 attaques par le loup ont ainsi été constatées en 2016. Pour se protéger, les bergers doivent adapter leurs techniques de travail : parcs de nuit électrifiés, chiens patous, embauche d’un berger, mais également pétards, éclairages, ânes…  avec toutes les contraintes que cela engendre (évolution de la stratégie du loup, nuisance à certains milieux, grosse logistique en zone non accessible, gestion comportementale des patous…). Des mesures de prélèvement peuvent être prises qui sont très réglementées (40 loups en 2017) et effectuées par des chasseurs formés spécialement. En contrepartie de ces mesures de protection, l’Etat indemnise les pertes dues aux attaques (450 euros/bête pour 2 Meuros en 2016), uniquement dues au loup et constatées par agent assermenté car il existe d’autres espèces prédatrices.

La présence du loup dans les zones pâturées a donc de nombreuses conséquences. Tout d’abord, pour le berger, elle nécessite une présence sans relais, une organisation lourde (parcs de nuits, patous)  mais aussi des nuits agitées. Pour l’éleveur, c’est une usure psychologique à distance, une perte financière et la destruction parfois d’un long travail de sélection. Les milieux ne sont pas épargnés, puisque certaines zones pastorales sont ainsi abandonnées avec les conséquences que cela peut entrainer…

Suite à cette présentation, les participants (une trentaine) ont pu poser leur question et causer en toute simplicité de cette bête si crainte encore de nos jours….

Abandonner le pastoralisme ne serait-ce pas augmenter la concentration d’un élevage en plaine, élevage, la plupart du temps intensif ? (pollution, qualité de viande, bien-être animal,…)

Les chiffres officiels (attaques, pertes, coûts,…) ainsi que les plans d’action et protocoles sont disponibles sur le site de la DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement :  accéder aux infos

Merci à Félicien pour sa venue, son témoignage et les échanges chaleureux qui ont suivi !

Et à très bientôt avec "Le Colibri" pour une nouvelle soirée enrichissante dans notre Pilat !

Publié le 04/12/2017 ~ 08:38  Haut