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Conférences

Balade ornithologique dans la préhistoire 02/17  -  par Clotilde

Vendredi 3 février à Maclas  Une ballade ornithologique dans la préhistoire proposée par Antoine Louchart du CNRS

0217_grd1.JPG

Ce vendredi 3 février, une trentaine de personne sont venues assister à la causerie d’Antoine Louchart, un des rares paléo ornithologue de France, passionné d’oiseaux.

En images, Antoine a commencé à nous parler de la diversité des oiseaux qui ont des morphologies extrêmement variées. Il en existe en effet plus de 10 000 espèces à l’heure actuelle.

Il nous a expliqué les caractéristiques d’un squelette d’oiseau (rigide et très léger) puisque c’est essentiellement ce que les paléo ornithologues retrouvent dans les fossiles. Parfois ils retrouvent des oiseaux dans les sédiments, dans les grottes, mais pas que. Ils trouvent également des restes momifiés, des œufs fossiles, des plumes fossiles, des oiseaux en plaques. Les sites où ces éléments sont retrouvés sont répartis partout dans le monde. C’est grâce à cela que l’on peut comprendre l’origine des oiseaux et leur évolution.

C’est au Jurassique que l’on place leur origine, ils seraient issus d’une famille de dinosaures (donc issus de reptiles), pas de dinosaures volants, mais d’une famille qui aurait peut être eu un ancêtre volant puis aurait ensuite perdu ses ailes. Archéoptéryx vivait il y a 145 millions d’années. Il avait une queue vertébrée et des dents mais déjà des plumes. D’autres sont également évoqués : Scansoriopteryx, Jeholornis, Confuciusornithide… Au cours de l’évolution, les caractéristiques de la capacité à voler apparaissent et se renforcent : les pattes arrières perdent leurs doigts jusqu’à en avoir trois doigts en serres ; Les membres avant s’allongent ce qui permet un vol puissant. Les dents sont remplacées peu à peu par des parties cornées qui deviennent ensuite un bec.

Des fossiles d’oiseaux aux morphologies extrêmes ont été retrouvés: des oiseaux géants, volants ou non ; des coureurs avec un doigt; des manchots géants, aussi grand qu’un humain ! Le plus grand oiseau volant avait une envergure de 7 mètres et pesait 70kg. Il devait probablement utiliser des vents très forts pour décoller d’un promontoire.

Le travail des paléo ornithologues permet de mettre en évidence les relations de parenté entre les espèces d’oiseaux. Au 19ème siècle les chercheurs avaient apparié des familles selon leur ressemblance morphologique (phénomène de convergence). Mais l’apparition de l’utilisation de la génétique remet tout en cause,  les relations de parenté ne sont finalement pas celles que l’on pensait et parfois étranges (le flamant rose est un parent du grèbe !).

Depuis la préhistoire de nombreuses extinctions ont eu lieu, en partie dues à l’homme : par exemple des chasses à outrance (le grand pingouin, le pigeon migrateur d’Amérique), l’extermination de leur milieu (déforestation). Un autre facteur d’extermination découle de la perte du vol, phénomène relativement fréquent sur les îles. Une espèce emblématique de l’extinction est le dodo de l’Ile Maurice, éteint dans la 2ème partie du 17° siècle. Quand il y a un relâchement de la prédation, les oiseaux perdent leur capacité à voler tout en pouvant poursuivre leur vie et se reproduire jusqu’à devenir une espèce endémique. Ensuite, l’extinction se fait par la prédation humaine ou par la prédation d’autres espèces amenées par l’homme sur ces iles (rat, chat, cochon : prédateurs des œufs et oisillons).

Merci à Antoine pour nous avoir fait partager ses connaissances et sa passion !

Vendredi 3 février à Maclas  Une ballade ornithologique dans la préhistoire proposée par Antoine Louchart du CNRS

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Ce vendredi 3 février, une trentaine de personne sont venues assister à la causerie d’Antoine Louchart, un des rares paléo ornithologue de France, passionné d’oiseaux.

En images, Antoine a commencé à nous parler de la diversité des oiseaux qui ont des morphologies extrêmement variées. Il en existe en effet plus de 10 000 espèces à l’heure actuelle.

Il nous a expliqué les caractéristiques d’un squelette d’oiseau (rigide et très léger) puisque c’est essentiellement ce que les paléo ornithologues retrouvent dans les fossiles. Parfois ils retrouvent des oiseaux dans les sédiments, dans les grottes, mais pas que. Ils trouvent également des restes momifiés, des œufs fossiles, des plumes fossiles, des oiseaux en plaques. Les sites où ces éléments sont retrouvés sont répartis partout dans le monde. C’est grâce à cela que l’on peut comprendre l’origine des oiseaux et leur évolution.

C’est au Jurassique que l’on place leur origine, ils seraient issus d’une famille de dinosaures (donc issus de reptiles), pas de dinosaures volants, mais d’une famille qui aurait peut être eu un ancêtre volant puis aurait ensuite perdu ses ailes. Archéoptéryx vivait il y a 145 millions d’années. Il avait une queue vertébrée et des dents mais déjà des plumes. D’autres sont également évoqués : Scansoriopteryx, Jeholornis, Confuciusornithide… Au cours de l’évolution, les caractéristiques de la capacité à voler apparaissent et se renforcent : les pattes arrières perdent leurs doigts jusqu’à en avoir trois doigts en serres ; Les membres avant s’allongent ce qui permet un vol puissant. Les dents sont remplacées peu à peu par des parties cornées qui deviennent ensuite un bec.

Des fossiles d’oiseaux aux morphologies extrêmes ont été retrouvés: des oiseaux géants, volants ou non ; des coureurs avec un doigt; des manchots géants, aussi grand qu’un humain ! Le plus grand oiseau volant avait une envergure de 7 mètres et pesait 70kg. Il devait probablement utiliser des vents très forts pour décoller d’un promontoire.

Le travail des paléo ornithologues permet de mettre en évidence les relations de parenté entre les espèces d’oiseaux. Au 19ème siècle les chercheurs avaient apparié des familles selon leur ressemblance morphologique (phénomène de convergence). Mais l’apparition de l’utilisation de la génétique remet tout en cause,  les relations de parenté ne sont finalement pas celles que l’on pensait et parfois étranges (le flamant rose est un parent du grèbe !).

Depuis la préhistoire de nombreuses extinctions ont eu lieu, en partie dues à l’homme : par exemple des chasses à outrance (le grand pingouin, le pigeon migrateur d’Amérique), l’extermination de leur milieu (déforestation). Un autre facteur d’extermination découle de la perte du vol, phénomène relativement fréquent sur les îles. Une espèce emblématique de l’extinction est le dodo de l’Ile Maurice, éteint dans la 2ème partie du 17° siècle. Quand il y a un relâchement de la prédation, les oiseaux perdent leur capacité à voler tout en pouvant poursuivre leur vie et se reproduire jusqu’à devenir une espèce endémique. Ensuite, l’extinction se fait par la prédation humaine ou par la prédation d’autres espèces amenées par l’homme sur ces iles (rat, chat, cochon : prédateurs des œufs et oisillons).

Merci à Antoine pour nous avoir fait partager ses connaissances et sa passion !

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Publié le 26/02/2017 ~ 19:38   Tous les billets   Haut