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Conférences

OGM, glyphosate, PCB , agent orange : Monsanto sur le banc des accusés 07/16  -  par Clotilde

Vendredi 8 juillet 2016 à Saint Appolinard  OGM, glyphosate, PCB , agent orange : Monsanto sur le banc des accusés

OGM, glyphosate, PCB , agent orange : Monsanto sur le banc des accusés

Par Arnaud Apotheker, coordinateur du Tribunal International Monsanto

08072016monsanto2.jpg

Suivi de

De nouveaux OGM bientôt dans nos champs et nos assiettes

Par Jean-Luc Juthier, membre de la confédération paysanne

Pour notre dernière causerie de l’année, nous nous sommes retrouvés à près de 80 à la salle des fêtes de saint Appolinard, pour écouter Arnaud Apotheker nous présenter ce qu’est le Tribunal International Monsanto.

Arnaud Apotheker a commencé par rappeler son parcours (chargé de campagne à Greenpeace pendant 20 ans sur les thèmes des pesticides). Après un rappel des politiques publiques vis-à-vis des OGM, il nous a expliqué l’origine de cet évènement.

Ce tribunal est venu de l’idée de citoyens de faire le procès de Monsanto. Ils ont choisis comme marraine, Marie-Monique Robien, réalisatrice notamment du film Le Monde selon Monsanto.  A partir de là, un comité d’organisation s‘est créé, composé de 30 membres de différentes nationalités (avec des personnalités comme Vandana Shiva, Corine Lepage, Olivier De Schutter, Gilles-Eric Seralini, Hans Herren…).

L’idée est de réaliser le procès de cette firme, symbole  du système agro-industriel et des gros groupes internationaux qui restent impunis pour  leurs méfaits sur la santé humaine et l’intégrité de l’environnement. Malgré que le comité d’organisation ne soit pas neutre, ce tribunal citoyen symbolique se veut exemplaire et surtout impartial. Il sera donc composé de  vrais juges et fonctionnera comme un vrai tribunal international. Outre, l’information du plus grand nombre de personnes, cela permettra de faciliter les procès des victimes de multinationales.

Ainsi  le lieu de La Haye a été choisi car c’est le lieu du vrai tribunal international et de la cour pénale internationale. Il aura lieu du 14 au 16 octobre, le 16 étant la journée mondiale de l’alimentation. Les juges (entre 3 et 7), magistrats et avocats seront tous d’anciens professionnels à la retraite avec la meilleure représentativité en termes de nationalité (un juge par continent) et de parité. Le Tribunal prendra appui sur les Principes directeurs relatifs aux entreprises et droits de l’homme adoptés au sein de l’ONU en 2011. Monsanto a été convoqué par écrit et aura droit de se défendre et de donner ses arguments. En cas d’absence, une plaidoirie sera présentée par un avocat. L’avis sera rendu public le 10 décembre 2016, journée mondiale des droits de l’homme.

Par ailleurs, des étudiants préparent le mémo juridique sur lesquels s’appuient les arguments (université de Louvain en Belgique, Université de Yale aux Etats-Unis et l’université de Bordeaux). Afin de renforcer la dimension humaine de ce procès, une vingtaine de témoignages seront présentés comme illustration des faits reprochés.

Le procès permettra de juger des activités de Monsanto au regard du droit à l’alimentation, du droit à la santé (et notamment celle des enfants), de la liberté d’expression et de recherche académique, de la complicité de crime de guerre et du crime d’écocide.

Sur ce dernier point, le crime d’écocide n’est actuellement pas inclus dans le droit international et ce procès pourrait permettre de le faire reconnaitre et ainsi de permettre la poursuite des personnes physiques et morales soupçonnées d’avoir commis ce crime.

Le soutien d’un maximum de personnes et d’organisations civiles renforce la légitimité de ce procès. La mise en place de ce tribunal nécessite une organisation gigantesque, notamment en termes de déplacement des juges et des témoins venant du monde entier. Le comité d’organisation fait un appel au financement par les citoyens et les organisations civiles, car « La défense de la sûreté de la planète et des conditions mêmes de la vie est l’affaire de tous et seul un sursaut collectif des forces vives permettra de stopper la machine de destruction en marche ! ».

Le CPN le Colibri s’est donc engagé à reverser à la Fondation Tribunal International tout l’argent contenu dans le Nicheuro à la fin de la soirée (une fois remboursés les frais d’intervention d’Arnaud Apotheker). Si vous aussi vous souhaitez soutenir cette initiative : http://www.monsanto-tribunalf.org/

La parole a ensuite été donnée à Jean-Luc Juthier, membre de la Confédération Paysanne et ancien membre du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies) qui est venu nous alerter sur les nouveaux OGM.

Jean-Luc a commencé par rappeler la définition des OGM : « organismes, à l’exception de l’être humain, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle » (art 2  directive européenne 2001/18). Puis il a souligné que les OGM menacent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences et le droit à choisir son alimentation et la souveraineté alimentaire. Ils sont également une atteinte du vivant à se reproduire.

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 Il précise que, contrairement à ce que l’on pense, des « OGM » sont déjà présents en France, dans nos champs et nos assiettes : 50% des tournesols en Rhône Alpes ainsi que du colza, sont issus d’une mutation volontaire et 80% des OGM du monde sont consommés par le bétail, que nous consommons ensuite.

Le premier essai de Monsanto avait été réalisé sur une parcelle en Isère en 1997, il y a bientôt 20 ans. Les premiers OGM étaient alors issus de la transgénèse (implantation d’un gène dans une plante). Ils sont interdits en France depuis 2008.

Puis sont arrivées à la commercialisation des plantes issues de mutagénèse (mutation génétique forcée) en laboratoire ou en plein champs, à partir de rayons ou encore d’herbicides. C’est ces derniers qui ont commencé à être qualifiés d’OGM cachés. Cachés car ils ne sont pas pris en compte par la législation et se retrouvent donc à notre insu dans nos champs et nos assiettes !

Maintenant arrivent les NBT (New Breeding Techniques). Ce terme de « nouvelles techniques de  sélection » permet également de ne pas parler d’OGM. Pourtant les organismes issus de ces techniques ont bien été modifiés de façon non naturelle. Six de ces techniques sont actuellement examinées par la commission européenne pour savoir si elles aboutissent à des OGM ou non. C’est donc une affaire à suivre de très près… d’autant plus que  certaines sont à la portée d’étudiants de première année (notamment la méthode  Crispr/Cas9).

Nous avons fini cette soirée en discutant autour d’un verre de jus de pomme à grignoter des cerises, le tout « garanti sans OGM » …

Merci à Arnaud Apotheker pour nous avoir présenté cette belle initiative citoyenne et à  Jean-Luc Juthier pour nous avoir informé encore un peu plus sur les dessous de notre alimentation ! Nous avons ainsi clôturé ce cycle de causeries et nous retrouverons dès la rentrée ! 

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Vendredi 8 juillet 2016 à Saint Appolinard  OGM, glyphosate, PCB , agent orange : Monsanto sur le banc des accusés

OGM, glyphosate, PCB , agent orange : Monsanto sur le banc des accusés

Par Arnaud Apotheker, coordinateur du Tribunal International Monsanto

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Suivi de

De nouveaux OGM bientôt dans nos champs et nos assiettes

Par Jean-Luc Juthier, membre de la confédération paysanne

Pour notre dernière causerie de l’année, nous nous sommes retrouvés à près de 80 à la salle des fêtes de saint Appolinard, pour écouter Arnaud Apotheker nous présenter ce qu’est le Tribunal International Monsanto.

Arnaud Apotheker a commencé par rappeler son parcours (chargé de campagne à Greenpeace pendant 20 ans sur les thèmes des pesticides). Après un rappel des politiques publiques vis-à-vis des OGM, il nous a expliqué l’origine de cet évènement.

Ce tribunal est venu de l’idée de citoyens de faire le procès de Monsanto. Ils ont choisis comme marraine, Marie-Monique Robien, réalisatrice notamment du film Le Monde selon Monsanto.  A partir de là, un comité d’organisation s‘est créé, composé de 30 membres de différentes nationalités (avec des personnalités comme Vandana Shiva, Corine Lepage, Olivier De Schutter, Gilles-Eric Seralini, Hans Herren…).

L’idée est de réaliser le procès de cette firme, symbole  du système agro-industriel et des gros groupes internationaux qui restent impunis pour  leurs méfaits sur la santé humaine et l’intégrité de l’environnement. Malgré que le comité d’organisation ne soit pas neutre, ce tribunal citoyen symbolique se veut exemplaire et surtout impartial. Il sera donc composé de  vrais juges et fonctionnera comme un vrai tribunal international. Outre, l’information du plus grand nombre de personnes, cela permettra de faciliter les procès des victimes de multinationales.

Ainsi  le lieu de La Haye a été choisi car c’est le lieu du vrai tribunal international et de la cour pénale internationale. Il aura lieu du 14 au 16 octobre, le 16 étant la journée mondiale de l’alimentation. Les juges (entre 3 et 7), magistrats et avocats seront tous d’anciens professionnels à la retraite avec la meilleure représentativité en termes de nationalité (un juge par continent) et de parité. Le Tribunal prendra appui sur les Principes directeurs relatifs aux entreprises et droits de l’homme adoptés au sein de l’ONU en 2011. Monsanto a été convoqué par écrit et aura droit de se défendre et de donner ses arguments. En cas d’absence, une plaidoirie sera présentée par un avocat. L’avis sera rendu public le 10 décembre 2016, journée mondiale des droits de l’homme.

Par ailleurs, des étudiants préparent le mémo juridique sur lesquels s’appuient les arguments (université de Louvain en Belgique, Université de Yale aux Etats-Unis et l’université de Bordeaux). Afin de renforcer la dimension humaine de ce procès, une vingtaine de témoignages seront présentés comme illustration des faits reprochés.

Le procès permettra de juger des activités de Monsanto au regard du droit à l’alimentation, du droit à la santé (et notamment celle des enfants), de la liberté d’expression et de recherche académique, de la complicité de crime de guerre et du crime d’écocide.

Sur ce dernier point, le crime d’écocide n’est actuellement pas inclus dans le droit international et ce procès pourrait permettre de le faire reconnaitre et ainsi de permettre la poursuite des personnes physiques et morales soupçonnées d’avoir commis ce crime.

Le soutien d’un maximum de personnes et d’organisations civiles renforce la légitimité de ce procès. La mise en place de ce tribunal nécessite une organisation gigantesque, notamment en termes de déplacement des juges et des témoins venant du monde entier. Le comité d’organisation fait un appel au financement par les citoyens et les organisations civiles, car « La défense de la sûreté de la planète et des conditions mêmes de la vie est l’affaire de tous et seul un sursaut collectif des forces vives permettra de stopper la machine de destruction en marche ! ».

Le CPN le Colibri s’est donc engagé à reverser à la Fondation Tribunal International tout l’argent contenu dans le Nicheuro à la fin de la soirée (une fois remboursés les frais d’intervention d’Arnaud Apotheker). Si vous aussi vous souhaitez soutenir cette initiative : http://www.monsanto-tribunalf.org/

La parole a ensuite été donnée à Jean-Luc Juthier, membre de la Confédération Paysanne et ancien membre du HCB (Haut Conseil des Biotechnologies) qui est venu nous alerter sur les nouveaux OGM.

Jean-Luc a commencé par rappeler la définition des OGM : « organismes, à l’exception de l’être humain, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle » (art 2  directive européenne 2001/18). Puis il a souligné que les OGM menacent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences et le droit à choisir son alimentation et la souveraineté alimentaire. Ils sont également une atteinte du vivant à se reproduire.

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 Il précise que, contrairement à ce que l’on pense, des « OGM » sont déjà présents en France, dans nos champs et nos assiettes : 50% des tournesols en Rhône Alpes ainsi que du colza, sont issus d’une mutation volontaire et 80% des OGM du monde sont consommés par le bétail, que nous consommons ensuite.

Le premier essai de Monsanto avait été réalisé sur une parcelle en Isère en 1997, il y a bientôt 20 ans. Les premiers OGM étaient alors issus de la transgénèse (implantation d’un gène dans une plante). Ils sont interdits en France depuis 2008.

Puis sont arrivées à la commercialisation des plantes issues de mutagénèse (mutation génétique forcée) en laboratoire ou en plein champs, à partir de rayons ou encore d’herbicides. C’est ces derniers qui ont commencé à être qualifiés d’OGM cachés. Cachés car ils ne sont pas pris en compte par la législation et se retrouvent donc à notre insu dans nos champs et nos assiettes !

Maintenant arrivent les NBT (New Breeding Techniques). Ce terme de « nouvelles techniques de  sélection » permet également de ne pas parler d’OGM. Pourtant les organismes issus de ces techniques ont bien été modifiés de façon non naturelle. Six de ces techniques sont actuellement examinées par la commission européenne pour savoir si elles aboutissent à des OGM ou non. C’est donc une affaire à suivre de très près… d’autant plus que  certaines sont à la portée d’étudiants de première année (notamment la méthode  Crispr/Cas9).

Nous avons fini cette soirée en discutant autour d’un verre de jus de pomme à grignoter des cerises, le tout « garanti sans OGM » …

Merci à Arnaud Apotheker pour nous avoir présenté cette belle initiative citoyenne et à  Jean-Luc Juthier pour nous avoir informé encore un peu plus sur les dessous de notre alimentation ! Nous avons ainsi clôturé ce cycle de causeries et nous retrouverons dès la rentrée ! 

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Publié le 11/07/2016 ~ 15:11   Tous les billets   Haut